Aménagement nocturne ( libre )

Professeur ¤ Messages : 6

Une fenêtre du troisième étage était illuminée, une fenêtre qui donnait sur le bureau d'un professeur. Un professeur qui était assis sur une chaise, le regard perdu, entouré de malle de tailles et de formes diverses.

Monsieur Mox n'avait jamais attiré l'attention de la jolie Morphée et cela depuis bien longtemps. Les nuits étaient longues, bien plus que les journées. Heureusement, Poudlard découlait de recoins intéressant qui pouvait exorciser l'ennui, mais pour cette nuit, il n'était pas question de déambuler dans les couloirs.

Il se retira de sa chaise, jeta un regard à travers la fenêtre et se dirigea vers deux malles empilées l'une sur l'autre. Il ouvrit la première, une petite malle en cuir marron et usé, elle renfermait plusieurs objets tel qu'un petit encrier, une longue plume noir à l'apparence intact, deux ou trois dossiers assez épais qui comportait aucun intitulé. Monsieur Mox commença donc à garnir son bureau avec le contenu de cette première malle. Il changea la place de l'encrier à trois reprise, et cela pour chaque objet qu'il déposait sur la surface en bois. Puis Monsieur Mox regarda son aménagement d'un oeil critique.

Une seconde malle, cette dernière contenait uniquement des livres. Une belle collection de livres sans titre, ni auteur, mais ils semblaient assez ancien vu l'état de chacune des couvertures. Monsieur Mox les plaça un par un dans la petite bibliothèque juste derrière son bureau. Par moment, Monsieur Mox ouvrait un des livres avant de le ranger, le feuilleta et le referma aussi sec. La petite bibliothèque personnelle du professeur fut rapidement remplit.

Monsieur Mox s'apprêta à vider une malle supplémentaire, avec le même enthousiasme qu'il avait usé pour soulager les deux malles précédentes. Il s'apprêta donc à ouvrir un autre bagage quand il sentit une présence, il se retourna et vit une personne qui se tenait à l'encadrement de sa porte. Monsieur Mox y porta un regard dénué de tout sentiment.

- Bonsoir...Fit-il en se demandant ce que valait cette visite.

En cette heure tardive, Numa n’était pas encore partit se coucher. Il était préoccupé par tout un tas de dossiers en retard qu’il avait accumulé. C’est le regard désespéré, assis sur la chaise plus que confortable de son bureau, face à tout ses dossiers que son regard stagnait. On aurait dit qu’il était victime d’un arrêt sur image. Cela dura bien cinq bonnes minutes avant qu’il ne reprenne toute activité. Il rapprocha alors sa chaise de son bureau, prit un dossier, le premier de la grosse pile qu’il avait, puis commença à le feuilleter. S’il avait su qu’il ferait autant d’administration, il n’aurait pas signé pour devenir directeur adjoint de l’école. Malheureusement c’était les aléas de la vie, du métier, qu’il appréciait quand même.

Il avait passé quelques heures sur ses papiers et décida de jeter un coup d’œil par la fenêtre de son bureau. Il faisait déjà nuit, il n’avait pas vu le temps passer à rattraper son retard. Vingt deux heures. Avant d’aller se coucher il s’était mis en tête d’aller faire n tour de garde dans les couloirs pour vérifier qu’aucun élève errant n’était dans les couloirs. Habituellement les préfets s’en chargeaient ainsi que le concierge, mais il avait envie de faire sa ronde aussi. C’est alors qu’il se dirigea vers le hall, passa les grandes portes puis se transforma en aigle. Il parcourut alors l’ensemble du domaine de Poudlard et s’aperçut qu’une fenêtre était éclairée. C’est alors qu’il rebroussa chemin et qu’il revint sur ses pas pour se diriger vers cet endroit éclairé.

Quelques instants plus tard, il se retrouva au pas de la porte du bureau du nouveau professeur de sortilèges et enchantements. En effet il avait quelque peu oublié qu’il devait l’accueillir. Mais au moment où il était arrivé devant la porte, il s’était retourné en lui disant bonsoir. C’est alors que Numa lui répondit :

- Bonsoir … vous devez être Monsieur Mox c’est ca ? Veuillez m’excuser de pas vous avoir accueilli plut tôt mais votre arrivée m’est totalement sortie de la tête.

Il fit une pause avant de se rendre compte qu’il ne s’était pas présenter.

- Au fait, je suis Numa Kalinov, directeur Adjoint de Poudlard et professeur de soins aux créatures magiques.

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Monsieur Mox posa son regard sur l'homme qui c'était présenté par nom et fonction. Monsieur Mox garda le silence, maintenant son regard observateur sur cette homme qu'il pouvait peut-être considéré comme un futur collègue, ou bien comme le directeur adjoint. Les lèvres de Mox se déformèrent alors pour former le plus bref sourire qui pouvait exister en ce bas monde, c'est ainsi qu'il acquiesça l'intervention tardive de Monsieur Kolinov.

Une autre malle fut ouverte. Malgré l'arrivée d'un invité surprise, Monsieur Mox n'avait pas l'intention d'arrêter son occupation. La malle découlait d'autant de livre que le bagage précédent, des livres sans titre, sans auteur, dont l'état et l'épaisseur variait d'un livre à un autre. Monsieur Mox les rangea dans la sa petite bibliothèque, bien qu'elle soit pleine à craqué, mais bizarrement la bibliothèque semblait pouvoir supporter ce gavage. Pendant qu'il transférait en main propre ses livres de la malle à la petite bibliothèque, Monsieur Mox fit entendre – tout de même – le sons de sa voix. Il s'adressa a Monsieur Kolinov d'une voix pauvre en intonation alors qu'il faisait face à ses livres correctement rangés.

- Ne vous en voulez pas !

Monsieur Mox se retourna alors, son regard détaillant à nouveau Monsieur Kolinov qui ne semblait pas très décidé à s'engager d'avantage dans la pièce. Monsieur Mox l'invita alors – d'un geste de la main - à prendre place sur une chaise qui venait tout juste de s'extraire du sol. Monsieur Mox posa ensuite un coffret sur son bureau et le vida de son contenu. Des parchemins vierge, différentes encres, un petit répertoire et bien d'autres objets qui semblait avoir un lien avec la papeterie, tout fut ranger – soigneusement – dans différents tiroirs du bureau. Avant que le coffret ne disparaisse, Mox eut le temps d'en retirer deux baguettes qu'il disposa – chacune – sur un petit présentoir posé au dessus de la petite cheminée inactive. Monsieur Mox vint enfin se poser derrière son bureau et changea – encore une fois – l'emplacement de son encrier, juste avant de reporter son attention sur Kolinov.

- Professeur aux soins des créatures magiques ! Rappela Mox avec autant d'intonation que ça dernière prise de parole. J'imagine que vos deux fonctions occupes tout votre temps ! Non ? Ajouta Mox, tandis que deux verres remplit d'un bon scotch Irlandais s'extirpèrent de la surface du bureau, tout comme la chaise c'était extirpé du sol.

Numa fut quelque peu dérouté par le silence et le manque d’expression de son interlocuteur. Mais il avait connu bien plus déroutant que cela, mais ce n’est pas vraiment le moment d’en parler, ni le lieu. C’est alors que Numa eut un léger blanc, il regardait son interlocuteur ranger ses affaires, sans utiliser la magie. Il trouvait cela plutôt excentrique, un peu décalé, mais plutôt sympathique. Mais il s’était excusé auprès de son collègue pour avoir tardé dans son accueil. Il fut quelque peu gêné, jusqu’au moment ou le professeur Mox lui rétorqua qu’il ne fallait pas qu’il s’en veuille. Cela était une chose mais n’enlevait quand même pas le malaise dans la tête de l’homme. Il allait quand même le remercier de son indulgence.

- Merci de votre indulgence Monsieur Mox.

Puis Monsieur Mox invita Numa à entrer dans son bureau puis s’asseoir d’un geste de la main. En effet, Numa aurait pu s’engager plus tôt. Mais par signe de respect il attendait toujours qu’on l’invite à entrer ou à prendre place le cas échéant. Il tenait absolument à faire respecter cela aux élèves avec lesquels il enseignant sa matière. Il trouvait donc cela normal de respecter lui aussi ce qu’il apprenait aux futurs sorciers qui allaient peupler ce monde. Il trouvait qu’il y avait de moins en moins de personnes qui faisaient cela, même si elles ne manquaient pas de respect pour autant. Ce n’était juste qu’une question d’éducation certainement. Puis Monsieur Mox releva une nouvelle fois sa fonction de professeur. Puis il lui demanda si ses deux fonctions, en sus celle de directeur adjoint occupait tout son temps. En effet cela lui faisait en emploi du temps assez chargé, sachant qu’a l’heure actuelle il n’y avait aucun directeur, ce qui faisait de lui le directeur par intérim.

- En effet, je vais vous avouer Monsieur Mox, que les deux fonctions occupent une grande majorité de mes journées. De surcroit étant donné qu’aucun directeur n’est actuellement en poste, j’occupe ce poste par intérim, en attendant une nomination ministérielle. Mon seul répit est quasiment le sommeil … quand je peux.

Puis Numa prit alors une gorgée de scotch irlandais que son collègue venait de lui servir.

- Mais si je peux me permettre, pouvons nous nous tutoyer ? Je pense que cela serait plus agréable pour les mois à venir, ou nous serons amenés à nous côtoyer régulièrement.

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Un moment d'absence. Mox réalisa alors que ce cher Kalinov n'avait pas tord sur un point ; ils allaient se côtoyer régulièrement, comme chacun des professeurs dans cette école. Bien que l'idée n'emballait pas vraiment Mox, il devait s'y faire et peut-être même qu'il pourrait apprécier la compagnie d'autrui durant les mois qui allaient s'enchaîner. Si il le fallait, alors oui, autant se tutoyer, mais Mox préférait largement se contenter de maintenir le ' vous ' pour le moment.

- Faîtes comme bon vous chantes ! Mais, sans vous froisser, je préfères vous vouvoyer ! Commença Mox en buvant une gorgée de scotch. Il reposa le verre. Pour le moment ! Ajouta t-il d'une voix qui se voulait rassurante, mais qui part son manque d'intonation eut un tout autre effet.

Rare étaient les personnes que Mox acceptait de tutoyer. Le vouvoiement était pour Mox, une manière de garder ses distances. Les nombreuses fois où il avait donné ça confiance bien trop attifement, lui avaient coûté bien plus qu'une simple déception. Alors, il n'était pas si surprenant de voir Mox maintenir une distance avec Kalinov, mais cette distance allait être de même envers tout autre personne dans ce château. Mox ne pouvait se permettre le minimum de familiarité pour l'instant. Ils devront attendre, que cela plaise ou non.

Craignant de paraître un peu froid, Mox engagea un autre sujet de conversation pour fissurer la glace. Un sujet déjà abordé brièvement par Kalinov ; L'absence du directeur. Une absence assez surprenante, mais qui semblait ne pas avoir de conséquence immédiate dans l'activité de l'école d'après l'observation de Mox durant son arrivée il y a quelques heures déjà. L'ordre semblait persévérer dans l'enceinte de Poudlard, sans oublier les quelques blagues d'élèves qui n'avaient guère d'importance. Une école qui ne s'écroule pas après l'absence d'un directeur, ce n'était pas chose courante. Kalinov devait certainement tenir son rôle de directeur adjoint à la perfection, pensa Mox.

- Alors c'est certainement vous qui avez reçut ma candidature ! Supposa Mox. Comment choisissez-vous vos professeur ? Interrogea t-il, curieux de savoir pour quel raison il avait réussit à se procurer ce poste de professeur en sortilège.

Pourquoi lui et pas un autre ? Avait-il été le seul à postuler pour cette place ? A vrai dire, Mox avait postulé dans d'autres écoles, mais chacune d'elle l'avait refusé, justifiant leur décision par le fait – qu'ils jugeaient – bien trop maigre ses expériences professionnelles. En clair, on l'avait crut incapable de tenir un troupeau de jeune sorcier. Malheureusement, il fallait bien avouer que Mox avait perdu l'habitude d'être face à une masse d'élève et cela parce qu'il avait cessé de fréquenter les écoles durant les trois longues dernières années, préférant se concentrer sur une toute autre occupation. Par contre, durant ces trois années, Mox accepta quelques heures – par-ci et là - chez de riches familles qui désiraient obtenir les services de Mox pour leurs enfants chéris. Mox ne faisait pas de pub, la qualité de ses services venaient aux bonnes oreilles seulement par les dires. Des dires qui ne relataient – pourtant pas – et en aucune fois son nom. A croire que les gens étaient assez fou pour confier une part de l'éducation magique de leur gamin à un simple inconnu. Monsieur Mox prit une autre gorgée de scotch en attendant la réponse.